La Cour de cassation dans l'arrêt Perruche a annoncé qu'un enfant handicapé pouvait se plaindre de son handicap. Plus qu'à l'enfant seul dans sa souffrance, plus qu'aux parents soucieux de l'avenir, c'est à la famille Perruche toute entière que le juge a souhaité s'adresser, ce qui constitue le seul véritable enjeu humain de cet arrêt. Certains y ont vu une judiciarisation du malheur voire une dérive eugénique. Pourtant, la question posée par l'enfant ne laisse personne insensible : il se demande lui-même s'il existe. Tout le procès s'est attaché à démontrer que la mère ne voulait pas d'un tel enfant. Ce vœu de mort implicite, a sans nul doute blessé ce dernier mais sans lui, probablement n'y aurait-il pas eu d'indemnisation.
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