TY - EJOUR AU - Hazif-Thomas, Cyril AU - Pellé, Pierre ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2021 TI - Tous les arbitraires ne sont pas permis en matière d'isolement et de contention dans le cadre des soins psychiatriques sans consentement T2 - À propos de la décision du Conseil constitutionnel n° 2020-844 QPC du 19 juin 2020 N2 - RésuméPar une décision en date du 19 juin 2020, le Conseil constitutionnel censure, avec effet différé au 31 décembre 2020, l’intégralité de l’article L. 3222-5-1 du Code de la santé publique encadrant les pratiques d’isolement et de contention en psychiatrie. Décidant que l’article incriminé méconnaît l’article 66 de la Constitution en ne prévoyant pas l’examen de ces mesures privatives de liberté par le juge judiciaire après une durée déterminée, « les Sages » imposent une réécriture législative, ouvrant la porte à l’élargissement de l’office du juge des libertés et de la détention, rejoignant ainsi les récentes recommandations du Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Il s’agit dès lors de concilier légalité et légitimité, entre bien fondé de la décision d’isolement/contention et liberté thérapeutique du médecin. Ainsi, de la contrainte relationnelle et/ou mécanique qu’il s’agit d’encadrer juridiquement, émerge finalement une impérieuse nécessité de repenser en profondeur l’éthique du soin en santé mentale.Mots-clésIsolement – Contention – Psychiatrie – Éthique – Droit des maladesAbstractAccording to a decision on July 19th, 2020, the Constitutional council censors, with effect from 31 décembre 2020, the whole of the Article L. 3222-5-1 of the Public Health Code supervising both seclusion and mechanical restraint practices in psychiatry. The Council’s judges blame the article for ignoring the Article 66 of the Constitution as the examination of these custodial measures by the judicial judge after a defined period does not appear in it. As a consequence, the Council’s judges impose a legislative rewriting, enabling the strengthening of the Office of the judge of Liberties and Detention and by doing so joining the recent recommendations of the General Inspector of places where people can be deprived of their liberty. It is about ensuring legality and legitimacy, between the appropriateness of deciding on seclusion or mechanical restraint and the therapeutic freedom of the clinician. It thus appears really necessary to rethink fundamentally the ethics of mental health care inorder to respect the rights of psychiatric patients going through seclusion or restraint.KeywordsSeclusion – Mechanical restraint – Psychiatry – Ethics – Rights of service users PP - Bordeaux ID - bnds-10565 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/rgdm/rgdm-78/tous-les-arbitraires-ne-sont-pas-permis-en-matiere-d-isolement-et-de-contention-dans-le-cadre-des-soins-psychiatriques-sans-consentement-10565.html SN - SP - 19 EP - 34