TY - EJOUR AU - Byk, Christian ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2021 TI - Le sujet, le droit et la médecine T2 - N2 - RésuméLe sujet est au coeur de l’activité juridique, car c’est le sujet qui est titulaire de droits et d’obligations. Le sujet de droit est un sujet social, mais le concept de sujet en droit n’implique ni d’être biologiquement vivant ni que tout être vivant soit nécessairement un sujet de droit. Si le droit constitue un rempart, ou du moins s’il délimite les frontières de la cité (« Ubi societas, ibi jus »), il n’est pas le rempart « anthropologique » d’une nature humaine dont il hériterait et qu’il devrait préserver, mais qu’il ne saurait ni définir ni empêcher d’évoluer. La médecine, à l’inverse, est un acte de transgression qui porte légitimement atteinte à l’intégrité de la personne humaine dès lors qu’elle poursuit certaines finalités (thérapeutique, préventive, voire de recherche) et des modalités compatibles avec le respect dû à la dignité de cette personne. Comment le droit et la médecine se rencontrent-ils alors autour du sujet, le premier mettant aujourd’hui en exergue la volonté d’autonomie du patient quand la seconde nous montre sa capacité grandissante à modifier et transformer en substance le corps, quitte à déstabiliser la manière dont le droit organise la société ?Mots-clésDroit – Médecine – Sujet – Réalité biologique – Dimension socialeAbstractThe subject is at the heart of legal activity because it’s the subject who holds rights and obligations. The subject of law is a social subject, but the concept of subject in law does not imply either being biologically living or that every living being is necessarily a subject of law. If the law constitutes a bulwark, or at least delimits the borders of the city (“Ubi societas, ibi jus”), it isn’t the “anthropological” bulwark of a human nature, from which it inherits and which it must preserve but that it could neither define nor prevent from evolving.Medicine, on the contrary, is an act of transgression which legitimately violates the integrity of the human person as soon as it pursues certain ends (therapeutic, preventive, even research) and methods compatible with due respect to the dignity of that person.How do law and medicine come together around the subject, the first highlighting the patient’s desire for autonomy when the second shows us his growing capacity to modify and transform the body into substance, even if it means destabilizing how the law organizes society?KeywordsLaw – Medicine – Subject – Biological reality – Social dimension PP - Bordeaux ID - bnds-10567 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/rgdm/rgdm-78/le-sujet-le-droit-et-la-medecine-10567.html SN - SP - 61 EP - 80