TY - EJOUR AU - Gil, Roger ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2022 TI - Pandémie et santé publique : du bien commun à l’éthique incarnée T2 - N2 - La pandémie au SARS-CoV-2 (covid-19) a conduit le gouvernement à prendre des mesures autoritaires estimées nécessaires pour contrôler la propagation du virus et éviter l’engorgement des hôpitaux. Ces mesures furent prises au nom du bien collectif, c’est-à-dire du plus grand bien pour le plus grand nombre. Quelles sont les conséquences, donc les limites de ces mesures quand elles compromettent le bien commun (le bien-être commun) qui est dû, en fonction de ses besoins, à chaque personne humaine ? Elles peuvent alors franchir un « seuil anthropologique » avec un risque de déshumanisation. Ainsi, au moment du connement des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), pouvait-on refuser aux proches d’accompagner un résident malade et en n de vie ? Le bien commun appelle à des exceptions à la loi, aux règlements. Il appelle à des réformes humanisantes de la loi et des règlements. Car le franchissement des limites d’humanisation ne concerne pas qu’une éthique rationaliste. Parce que les êtres humains sont faits de chair, parce que la cognition et les émotions sont incarnées, l’atteinte au bien commun est aussi une atteinte au bien-être qui entraîne des sourances insupportables et peut éteindre le désir de vivre. La pandémie a montré la place qu’il faut désormais accorder, à côté d’une éthique rationnelle, à une éthique incarnée centrée sur la personne humaine et son bien-être et à la recherche incessante des compromis nécessaires pour préserver la santé publique et le bien collectif. PP - Bordeaux ID - bnds-10937 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/rgdm/rgdm-81/pandemie-et-sante-publique-du-bien-commun-a-l-ethique-incarnee-10937.html SN - SP - 175 EP - 186