TY - EJOUR AU - Martinez, Éric AU - Leca, Antoine AU - Vialla, François AU - Nicolas, Guylène AU - López de la Osa Escribano, Alfonso AU - Ngampio-Obélé-Bélé, Urbain AU - Girolami, Paolo AU - Casile Hugues, Geneviève AU - Jin, Banggui AU - Céré, Jean-Paul AU - Poncela, Pierrette AU - Paulet, Catherine AU - Delaire, Émilie AU - Kania, Éric AU - Gilardeau, Amandine AU - Ristori, Jean-Philippe AU - Kazanchi, Caroline AU - Pradel, Jean ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2017 TI - Santé et prison (n°21) T2 - N2 - Le droit à la santé en milieu carcéral a subi une évolution notable initiée par la loi du 18 janvier 1994 qui a eu pour effet de modifier profondément l'organisation des soins en prison. Sous l'influence des prescriptions européennes et internationales, la France comme la plupart des états membres de l'Union européenne, s'est dotée d'une loi pénitentiaire le 24 novembre 2009, plus propice à assurer les droits des personnes incarcérées afin d'aligner les droits du malade détenu sur ceux de la personne libre. La personne privée uniquement de sa liberté doit pouvoir exercer un certain nombre de droits dont le droit à la santé figurant parmi les droits fondamentaux des personnes détenues. Néanmoins, cette évolution est encore inachevée, le droit à la santé est toujours à la recherche de lui-même. La concentration au sein de la population carcérale de personnes précarisées sur le plan sanitaire, l'influence négative de la détention sur la santé, les impératifs de sécurité et les moyens budgétaires, matériels et humains des services de santé, rendent insuffisants l'application d’un droit à la santé permettant de fournir aux détenus des soins appropriés à leur besoin. C'est en cela qu'un certain nombre de questions restent posées : quelle signification peut avoir la reconnaissance d'un droit à la santé au sein de l'institution carcérale ? Comment réfléchir sur les rapports entre le contenu des droits des détenus et les moyens institutionnels ou procéduraux permettant d'en garantir le respect ? La situation de dépendance dans laquelle est placé le détenu exige-t-elle de lui conférer des droits supplémentaires ? Quelles règles, quelles pratiques sont aujourd'hui en vigueur dans les prisons en considérant la situation d'usager et de citoyen du détenu ? Comment s'articule dans la pratique médicale l'impératif de soins dans les contraintes carcérales au regard des exigences de la Convention européenne des droits de l'homme ? Dans le souhait de poser les grandes lignes d'une réflexion fondamentale sur le droit à la santé de la personne détenue, après vingt ans d'application de la loi du 18 janvier 1994, dans une approche interdisciplinaire au confluent des interrogations de la société civile, avocats, magistrats, médecins, responsables de l'institution pénitentiaire et universitaires sont invités à croiser leurs regards et à confronter leurs points de vue. PP - Bordeaux ID - bnds-5931 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/cdsa/cdsa-21.html SN - 2427-4836 SP - 0 EP - 0