TY - EJOUR ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2006 TI - Revue sociologie santé n° 24 - Violences en couple T2 - Sociologie, médecine, histoire, santé N2 - Le discours tenu alors par les professionnels de ce secteur avait une tonalité nettement militante. Depuis les années 1975, en France, des femmes issues du mouvement féministe ou engagées dans la vie associative, sociale et politique, portent à la connaissance du public et des collectivités le problème des violences conjugales. Ces associations, en France comme en Europe ou en Amérique, créent des lieux d'accueil, d'écoute et d'hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale. Ils se nomment selon les régions : "SOS Femmes", "Solidarité Femmes", "Halte aux femmes battues", "Maison des femmes", "SOS Alternatives"... Dès 1977, ces groupes se coordonnent pour donner naissance en 1987 à la Fédération Nationale "Solidarité Femmes". Les groupes ou associations adhérents à la Fédération Nationale "Solidarité Femmes" partagent l'analyse socio-politique de la violence exercée à l'encontre des femmes, inspirée de la pensée féministe. La violence conjugale est traitée par ces associations comme un problème social et non comme un comportement isolé ou accidentel. Dans ce sens, la violence entre conjoints devient une responsabilité collective, ce qui veut dire que c'est à toutes et tous de travailler pour parvenir à modifier les comportements et les structures sociales. Ces associations militaient et militent pour donner la parole aux femmes victimes de violences conjugales, pour qu'elles soient solidaires les unes des autres, pour lutter contre la banalisation des violences, pour mettre en oeuvre tous les moyens favorisant l'autonomie des femmes et ainsi développer les prises de conscience individuelles et collectives afin de changer les mentalités et les comportements. PP - Bordeaux ID - bnds-7419 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/rss/rss-24/ SN - 2427-7258 SP - 0 EP - 0