TY - EJOUR AU - Bernelin, Margo ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - 2019 TI - Les données personnelles de santé des défunts : quelle protection ? T2 - N2 - RésuméAlors que la logique des Big Data postule une collecte toujours plus volumineuse de données, notamment en santé, la doctrine juridique s’est jusque-là intéressée quasi-exclusivement aux données de santé des vivants. Or, les données médicales des défunts sont essentielles pour la recherche médicale. Source d’information, notamment sur les causes de décès et sur les trajectoires de soin, elles sont destinées, tout comme les données des vivants, à faire l’objet de nombreux traitements. Se pose alors la question de leur protection eut égard, non pas à la vie privée du défunt, le droit d’agir sur ce fondement s’éteignant au décès de la personne concernée, mais à la vie privée de sa famille et de la défense de la mémoire du défunt. Le droit positif offre une protection très limitée de ces données, le droit relatif aux données personnelles ne leur étant que limitativement applicable tandis que le droit médical et le droit du patrimoine organisent un régime de conservation extensif des données. Contrainte par le droit positif, dont les logiques sont ici étudiées, la protection des données de santé des défunts reste à construire.Mots-clésProtection des données à caractère personnel – Défunt – Mort numérique – Archives hospitalières – Vie privéeAbstractThe Deceased Individual’s Health Data : What Protection ?While the logic of Big Data requires an ever-increasing volume of data collection, particularly in health, the legal literature has so far focused almost exclusively on the health data of the living individual. Yet, the health data of the deceased individual are essential for medical research. As a source of information, particularly on the causes of death and care trajectories, they are intended, like the data of the livings, to be subjected to numerous processing. This raises the question of their protection, not with regard to the deceased’s privacy, the right to act on this basis extinguishing with death, but with regard to his/her family’s privacy interests and the defence of the memory of the deceased. Substantive law offers very limited protection of such data, with data protection regulations being only restrictively applicable to them, while medical law and archives regulation providing for an extensive data retention regime. Constrained by this context, the logic of which is studied here, the protection of the deceased’s health data remains to be built.KeywordsData Protection Regulation – Deceased individual – Digital death – Hospital records – Privacy PP - Bordeaux ID - bnds-8977 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/rgdm/rgdm-72/les-donnees-personnelles-de-sante-des-defunts-quelle-protection-8977.html SN - SP - 229 EP - 244