TY - EJOUR ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - TI - « νέα γὰρ φροντὶς οὐκ ἀλγεῖν φιλεῖ » : la « méprise » d’Euripide, quand le début de la vie croise la fin de vie T2 - N2 - De tout temps, la mort a été un sujet que beaucoup ont préféré occulter. Comme le soulignait Pascal, « les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère et l’ignorance se sont avisés pour se rendre heureux de n’y point penser » . Ce constat perdure dans notre société qui, si elle glorifie les séniors consommateurs, cache les personnes en perte d’autonomie. Parler de la frontière ultime de la vie est souvent considéré, de nos jours, comme une impudeur qui confine à l’indécence lorsqu’est évoquée la fin de vie de l’infans. Pourtant les questions soulevées par le passage ne sauraient être circonscrites au grand âge. Il faut, en effet, rappeler avec Woody Allen (ou Frédéric Dard) que « la vie est une maladie mortelle, sexuellement transmis- sible ». Vieillissants et mortels, nous le sommes dès notre conception  ! La fin de vie débute donc dès notre commencement, mais pour certains le franchissement du Styx (Στύξ ; Stúx) est des plus précoces. La mort peut survenir dans les premiers jours de la vie périnatale, elle peut aussi guetter la « personne humaine potentielle » dès sa vie anténatale. Mécanisme d’encadrement du fait social, le droit est alors interrogé par la mort qui survient au commencement de la vie. PP - Bordeaux ID - bnds-9375 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/cdsa/mort-et-droit-de-la-sante-les-limites-de-la-volonte-n-23.htmlla-me-prise-d-euripide-quand-le-de-but-de-la-vie-croise-la-fin-de-vie-9375.html SN - 978-2-84874-670-8 SP - 121 EP - 147