TY - EJOUR ET - LA - Français PB - LEH Edition PY - TI - Le suicide: une volonté réalisée de mourir T2 - N2 - La liberté, valeur première de notre société, premier terme de notre devise, trouve une limite évidente dans l’autonomie de la personne sur son corps. L’emprise de chacun sur son corps se heurte au tabou absolu de la mort. Le droit à la mort, le droit de se faire mourir n’est pas la contrepartie du droit à la vie. L’intérêt des tiers, de la société, de l’État est celui de défendre la vie, de la protéger, à l’encontre même de la volonté de celui qui veut l’abandonner. Le biopouvoir impose de vivre. Or, cette volonté de mettre fin à ses jours doit-elle être entendue comme une expression libre de volonté ou doit-elle être décryptée comme un cri de souffrance rendant la vie insupportable ? Le suicide est un acte évitable de destruction auquel conduit une profonde souffrance. La responsabilité de tous, État comme employeur, est alors de protéger les personnes exposées à cette souffrance afin de préserver leur vie. Le suicide apparaît dès lors comme un nouveau risque social que la législation aide à appréhender par des mesures variées. Les responsabilités sociales de l’entreprise permettent de lutter contre les risques psycho-sociaux. Les lois de santé publique se soucient de parfaire la protection de la santé mentale. La prise en charge de la douleur physique comme de la souffrance psychique vise, ainsi, l’objectif d’une disparition de la volonté de mourir. PP - Bordeaux ID - bnds-9385 L2 - https://www.bnds.fr/edition-numerique/revue/cdsa/mort-et-droit-de-la-sante-les-limites-de-la-volonte-n-23.htmlle-suicide-une-volonte-re-alise-e-de-mourir-9385.html SN - 978-2-84874-670-8 SP - 277 EP - 307