DASRI

Les DASRI sont produits par un million et demi de professionnels et établissements, voire des patients traités à domicile, en France.

Un décret du 6 novemmbre 1997 a responsabilisé les producteurs de DASRI (art R. 1335-2 du CSP).

Les DASRI produits par des professionnels de santé au domicile du patient relèvent de leur responsabilité et en conséquence qu'il leur incombe de les éliminer au même titre que ceux qu'ils produisent à leur cabinet.

Le patient en autotraitement est légalement responsable de l'élimination des DASRI qu'il produit.

La loi de finance en 2009 votée en décembre 2008 a inséré une amendement voté par le Sénat rendant obligatoire la collecte gratuite des DASRI par les officines, les PUI et les laboratoires d'analyses médicales.

Environ 165000 tonnes de DASRI sont produites chaque année: 150000 tonnes par les établissements de santé, 9000 à 13000 tonnes par les porfessionnels en exercice libéral, laboratoires d'analyses médicales, etc., et 2000 à 3000 tonnes par les patients en autotraitement.

En France, cela correspond à 450 millions d'aiguilles par an, soit 7,8 millions de litres de containers et 3500 tonnes.

Les diabétiques représentent entre la moitié et les deux tiers des personnes concernées et ils consomment à eux seuls 96% des aiguilles. La maladie thromboembolique représente 90% des traitements de courte durée, avec 2% des aiguilles utilisées. L'ensemble des autres traitements de courte ou longue durée ne sont à l'origine que de 1 à 2 % des aiguilles utilisées.

Le gisement des DASRI va nettement augmenter, remarque le Dr Fontaine dans son enquête, du fait de l' "augmentation de la fréquence des maladies liées à l'âge (ostéoporose, diabète, etc.) et l'augmentation des prescriptions de certains médicaments récents". En revanche, l'innovation thérapeutique verra disparaître certains médicaments sous forme injectable (diabète).

Pour 10000 habitants, on peut considérer qu'entre 200 à 300 personnes sont en autotraitement injectable. Cela représente 1300 litres (590 kg) de DASRI, et un quart des patients seulement déclarent les éliminer dans un container.