IPA

L’article 119 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, crée l’article L. 4301-1 du Code de la santé publique et introduit le principe de la pratique avancée des auxiliaires médicaux.

La pratique avancée vise un double objectif : améliorer l’accès aux soins ainsi que la qualité des parcours des patients en réduisant la charge de travail des médecins sur des pathologies ciblées.

En effet, les professionnels infirmiers élargissent leurs compétences dans le champ clinique. Une fois formés, ils pourront renouveler, adapter voire prescrire des traitements ou des examens, assurer une surveillance clinique, mener des actions de prévention ou de dépistage. Ils pourront le faire en accord avec des médecins qui leur confieront le suivi de certains de leurs patients, à condition d’exercer au sein d’une équipe de soins (maison ou centre de santé, établissement hospitalier ou médico-social). Il faudra aussi l’accord du patient. Ils reviendront vers le médecin lorsque les limites de leur champ de compétences seront atteintes ou lorsqu’ils repèreront une dégradation de l’état de santé d’un patient.

Grâce à la pratique avancée, l’IPA renforcera son analyse, sa méthodologie, sa pratique et ses choix.

Ils peuvent exercer en ambulatoire au sein d’une équipe des soins primaires coordonnée par le médecin ou de l’équipe de soins d’un centre médical du service de santé des armées coordonnée par un médecin des armées ou en assistance d’un médecin spécialiste, hors soins primaires. Ils peuvent aussi exercer en établissement de santé, en établissement médico-social ou dans un hôpital des armées, au sein d’une équipe de soins coordonnée par un médecin.

La pratique avancée est une nouvelle réponse pour accompagner l’évolution des besoins de santé de la population, notamment ceux liés aux maladies chroniques et au vieillissement.

La formation est organisée autour d’une première année de tronc commun permettant de poser les bases de l’exercice infirmier en pratique avancée puis d’une deuxième année centrée sur les enseignements en lien avec la mention choisie (pathologie chronique stabilisées et poly-pathologies courantes en soins primaires, soit oncologie et hémato-oncologie, soit maladie rénale chronique, dialyse et transplantation rénale). Depuis la rentrée 2019-2020 la pratique avancée s’est ouverte à la santé mentale et à la psychiatrie. Puis, une fois diplômé, il est reconnu au grade universitaire de master.