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La lutte contre les infections nosocomiales est une préoccupation de santé publique qui s'est traduite par la mise en place, depuis 1988, d'un dispositif spécifique de lutte contre ces infections. Tous les établissements doivent avoir un comité de lutte contre les infections nosocomiales(CLIN [décret n° 99-1034 du 6 décembre 1999])-, établir un programme d'actions, un bilan d'activités et disposer d'une équipe opérationnelle d'hygiène. L'infection urinaire est la plus fréquente des infections nosocomiales, mais ses mesures de prévention sont bien validées (indication et durée du sondage limitées, utilisation de matériel de sondage clos : sonde et sac enlevés ensemble, vidange du sac aseptique). Près de 80 % des établissements ont des protocoles sur le sondage urinaire en 2004. De plus, ce protocole prioritaire fait partie des items de l'indicateur composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales (ICALIN).
En 2004, 453 établissements de santé ont réalisé une enquête d'incidence des infections urinaires. La réanimation expose au risque de complications iatrogènes parmi lesquelles les infections nosocomiales tiennent une place importante. Les pneumopathies nosocomiales sont une forme très grave d'infection. Ce risque généré directement par la réalisation des soins est favorisé par le caractère invasif des procédures et la gravité des patients. Certaines recommandations générales ont un impact sur ce risque avec le respect des précautions standard, l'isolement et la surveillance de l'incidence des pneumopathies. En 2004, plus de 80 % des établissements de santé ont des protocoles sur l'isolement et les précautions standard et 679 services ont réalisé une surveillance des pneumopathies. Les matériels utilisés sont principalement à usage unique et pour ceux qui ne le sont pas encore des recommandations sur la désinfection des dispositifs médicaux en réanimation ont été éditées par le ministère en 2003. Le programme nationale de lutte contre les infections nosocomiales 2005-2008, annoncé par le ministre en novembre 2004, repose sur cinq orientations : l'amélioration de l'organisation des soins et des pratiques des professionnels ayant un impact sur le risque infectieux ; l'adaptation des structures et l'évolution du dispositif de lutte contre les infections nosocomiales ; l'optimisation du recueil et de l'utilisation des données de surveillance et du signalement des infections nosocomiales ; une meilleure information des patients et communication sur le risque infectieux lié aux soins ; la promotion de la recherche. Parmi les axes du programme national, un tableau de bord associant des indicateurs de résultats, de pratiques et de moyens est mis en place dans chaque établissement de santé dans un double souci de prévention et de transparence. Il reflète la qualité des soins et permet aux établissements de se situer par rapport aux autres. L'indicateur composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales (ICALIN) est le premier indicateur dont les établissements de santé et les régions disposent depuis décembre 2005. Une diffusion publique des résultats a été réalisée le 6 février 2006. L'ensemble des actions menées et en cours témoigne de la volonté du ministère chargé de la Santé de prendre les mesures nécessaires pour permettre aux établissements de santé d'assurer, avec le maximum d'efficacité, la sécurité et la qualité des soins.