La Gazette de l'Hôpital numéro 140

Et si on retrouvait le service public ?

Le service public fut le ciment de la République, peut-on en douter ?
Servir le public, c’est servir l’intérêt général où qu’il se trouve, du quartier de la grande ville au fin fond du chemin de montagne.
Le mouvement des « gilets jaunes » nous rappelle l’existence des périphéries délaissées et des villes abandonnées.
On redécouvre l’intérêt d’un hôpital implanté à côté des lieux de vie. N’a-t-il pas été aberrant de l’avoir sacrifié ?
Certes, la notion de subsidiarité est consubstantielle au service public.
Il ne viendrait à aucun bon sens de créer un hôpital cardiologique dans les sous-préfectures. Mais n’est-il pas de bon sens d’organiser un lieu d’hospitalisation pluridisciplinaire s’arc-boutant sur le réseau des médecins et infirmiers libéraux ?
Plutôt que de gérer par équation financière, ne serait-il pas plus pertinent d’organiser la géographie humaine en tenant le plus grand compte de la géographie physique ?
Ne jamais oublier que nos fleuves et rivières sont des musées au même titre que les vielles pierres dont ils irriguent la beauté.
C’est au détour de l’espace que doit vivre le service public. Il est urgent de trouver cette décentralisation dont la mairie est l’épicentre.