Commentaire de l'arrêt de la Chambre criminelle du 5 octobre 2010
La chambre criminelle de la Cour de cassation a de nouveau retenu la qualification d'administration de substances nuisibles concernant la contamination de sa compagne par une personne se sachant séropositive, dans un arrêt du 5 octobre 2010. Toutefois, l'incrimination n'est pas adaptée aux faits commis et l'arrêt met en exergue une lacune du droit positif qui tarde à être comblée par le législateur. En effet, il ne ressort pas clairement de la décision la volonté du prévenu de contaminer sa partenaire. Plus encore, la solution jurisprudentielle semble déresponsabilisante envers la "victime" de tels agissements.
I. – UNE QUALIFICATION CONFIRMÉE EN CAS DE CONTAMINATION PAR VOIE SEXUELLE
A. – La fin de la quête d’une qualification
B. – La répression d’agissements nuisibles à la santé
II. – UNE RESPONSABILITÉ ENCOURUE EN L’ABSENCE D’INTENTION DE CONTAMINER
A. – L’absence de preuve de la volonté de contaminer
B. – Une responsabilité écartée en cas de simple risque de contamination ?