Le numerus clausus médical : un système absurde et unique qui génère des dérives croissantes
Le mythe du surencombrement médical, qui est un vieux serpent de mer, souvent éprouvée dans le passé est réapparu pour la dernière fois dans les années 1970 (alors que la France comptait à peine plus de 60000 médecins): il a donné naissance à un numerus clausus à l’entrée de la seconde année de médecine. Celui-ci s’est alors présenté sous des habits neufs et rassurants qui apparaissaient auréolés du souci d’une planification sanitaire rationnelle que le souci de limiter les dépenses de santé dans les années 80 a encore renforcé. Mais la réalité est toute autre : le numerus clausus est une erreur bureaucratique et un flagrant délit d’injustice sociale qui donne lieu à des dérives croissantes, notamment un flux important d'étudiants français en Belgique et Roumanie et un flot massif de praticiens étrangers à diplômes obtenus hors de l'Union européenne arrivant en France pour pallier au manque de médecins.
I. – LE NUMERUS CLAUSUS : UNE ERREUR BUREAUCRATIQUE ET UN FLAGRANT DÉLIT D’INJUSTICE SOCIALE
A. – Une erreur née d’une crainte infondée
B. – Une institution injuste
II. – DES DÉRIVES CROISSANTES : LES PARIAS DU NUMERUS CLAUSUS
A. – Les étudiants français en formation médicale en Belgique, en Roumanie et à l’Universidade Fernando Pessoa en France
B. – Les praticiens étrangers à diplôme hors Union européenne