L’apparence physique joue un rôle considérable dans la relation à l’autre comme dans la construction de soi. Le droit n’ignore pas ce phénomène, mais il s’en saisit par des règles dispersées. Un tel éparpillement nuit tant à la lisibilité qu’à la cohérence du droit positif. Pour y remédier et remettre de l’ordre dans le traitement juridique de l’apparence, la consécration d’une liberté sur l’apparence physique apparaît nécessaire. Aussi, les règles juridiques actuelles qui privent la personne d’agir à sa guise sur sa propre apparence physique en dehors de toute idée de sauvegarde des intérêts d’autrui devraient être rejetées. La reconnaissance de cette liberté sur l’apparence physique impose néanmoins de s’interroger sur les modalités de son intégration dans le paysage juridique actuel. Il faudra alors rechercher les moyens de garantir tant l’efficacité que la pérennité de la liberté sur l’apparence physique.
I. LA CONSÉCRATION D’UNE LIBERTÉ SUR L’APPARENCE PHYSIQUE
A. L’unification des pouvoirs de la personne sur son apparence physique
B. La rationalisation des limites aux pouvoirs de la personne sur son apparence
II. LA CONSOLIDATION DE LA LIBERTÉ SUR L’APPARENCE PHYSIQUE
A. La consolidation amorcée par le rattachement au droit au respect de la vie privée
B. La consolidation achevée par l’activation du droit au respect du corps humain