Hypnose et gestion du risque éthico-juridique : contribution à une revue de littérature
Objectif : L’objectif de ce travail était de faire de la revue de la littérature des études cliniques réalisées sur l’hypnose et aussi des décisions de justice
impliquant l’hypnose, afin de jeter des bases utiles à la gestion du risque éthicojuridique dans une pratique qui connaît un engouement grandissant.
Méthode : Des papiers ont été collectés essentiellement dans les bases PubMed et Cochrane. Les termes « hypnosis/clinical hypnosis/clinical hypnosis
efficacy » ont été utilisés pour sélectionner les papiers (abstracts et textes intégraux) entre 2003 et 2013. Les papiers ont été cotés selon leur niveau de
preuve et leur méthode de comparaison des thérapies. Les décisions de justices ont été sélectionnées dans les bases Dalloz et Jurisclasseur en utilisant les termes « hypnose/hypnose et droit ». Les décisions ont été classées selon le degré des juridictions d’où elles sont issues et le niveau d’implication de l’hypnose.
Résultats : Des 144 articles retenus, les principaux résultats/conclusions de 59 ont été présenté(e)s. Parmi ces 59 articles : 27 études randomisées, 19 revues de littérature, 3 études pilotes, 7 études prospectives, 3 études rétrospectives et 1 étude cas-témoins. Les autres études ont été répertoriées suivant leurs indications/leurs spécialités médicales. Il ressort en général de cette étude que la preuve de l’efficacité de l’hypnose dans de nombreux domaines médicaux est de plus en plus faite.
À l’issue de la revue des décisions de justice, 16 décisions dont 10 issues de hautes juridictions et une d’une juridiction communautaire ont été retenues ; Il en ressort en général que l’hypnose est associée à des faits peu louables.
Conclusion : Il est important que des législations naissent pour encadrer la pratique de l’hypnose et pour donner des outils de répression aux juges qui,
eux, doivent éviter de tomber dans l’effet d’une « psychologie juridique » négative vis-à-vis de l’hypnose.