Résumé du mémoire :
« La loi Veil quarante ans après : fidélité anachronique ou modernité délicate ? », un titre volontairement provocateur mettant en avant une opposition binaire entre, d’une part, une fidélité qui serait a fortiori anachronique et, d’autre part, une modernité forcément délicate. Ce titre a été choisi afin de tenter de comprendre la singularité contemporaine de la question de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France autour de ses tiraillements entre un héritage conservateur dont il est difficile de s’extirper et un futur progressiste qui présente bien des dangers.
La fidélité renvoie à la qualité d’une chose qui est sûre, qui appartient au passé et qui ne trahit pas une promesse, cela correspond à l’esprit et au contexte de la loi de 1975. L’emploi du terme anachronique montre que la loi de 1975 n’est plus adaptée à la société d’aujourd’hui. Quant à la notion de modernité, entendue comme le caractère d’une chose qui s’adapte pleinement aux innovations de son époque, le terme de délicate apposé à côté de cette notion montre que la loi pourrait devenir trop moderne par rapport à la régression sociétale à laquelle nous assistons depuis quelques années.
Ce mémoire pourrait seulement avoir vocation à être un « lanceur d’alerte », notamment pour la nouvelle génération, afin de ne pas oublier l’intensité des conflits et des débats qui entoure cette liberté d’avorter, mais il pourrait aussi avoir vocation à alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de qualifier juridiquement de manière plus précise ce droit afin d’améliorer et de garantir sa protection.
Mots clés :
Avortement, IVG, Anniversaire lois Veil, Évolution juridique, sociale et scientifique, Liberté, Embryon, Femme, Médicalisation, Société, Débats