À l'aube du XXIème siècle, la santé fait figure de priorité au niveau mondial compte tenu de sa relation étroite avec la vie humaine. Cette priorité est d'autant plus urgente sur le continent Africain, siège de maladies négligées en attente de traitement. En dépit de son inscription solennelle au sein de multiples instruments internationaux de protection des droits de l'homme, la réalité du droit à la santé se trouve compromise par la conduite adoptée par les pays développés arguant de la faible valeur juridique accordée à ces textes pour se soustraire à leurs obligations. Ce désengagement trouve un écho dans le cadre de la réalisation d'essais cliniques de médicaments à usage humain dans les pays d'Afrique promus par les laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Soucieuses de s'investir dans des actions génératrices de profit, les firmes délaissent fréquemment la recherche destinée à trouver un remède contre les maladies tropicales Africaines. Ce constat est aggravé par l'institution du brevet pharmaceutique, rempart à l'accès aux médicaments essentiels et au développement des génériques, malgré la possibilité d'octroyer des licences obligatoires. Parallèlement à ces difficultés, s'ajoute celle de la méconnaissance de la culture Africaine au cours de l'essai clinique, qui se répercute notamment lors de l'émission du consentement des participants et de l'administration du placebo, ce qui remet en cause la validité à la fois éthique et scientifiques de ces essais.
PARTIE 1 : LES DEFAILLANCES DU DROIT IMPACTANT LA LEGITIMITE DES ESSAIS CLINIQUES AFRICAINS
Chapitre 1 – Un droit au service des puissances développées
Chapitre 2 – De l’offre à l’accès au médicament, l’impact de la stratégie pharmaceutique
PARTIE 2 : L’ASSERVISSEMENT DES DROITS DE L’HOMME AU SERVICE DES INTERETS DE LA SCIENCE
Chapitre 1 – La liberté relative du consentement à l’essai clinique
Chapitre 2 – La spécificité du caractère éclairé du consentement dans le cadre de l’utilisation du placebo