Le contrôle de la tarification à l’activité : une procédure en quête d’amélioration
L'introduction de la tarification à l'activité (T2A) en 2004 a bouleversé l'organisation des établissements de santé : désormais leurs ressources sont allouées en fonction du volume et de la nature de leur activité. Les principaux risques et effets pervers encourus avec la mise en place d'un tel dispositif étaient connus grâce aux expériences étrangères : il s'accompagna, en toute logique, d'un mécanisme de contrôle. Reposant sur l'article L. 162-22-18 du Code de la sécurité sociale, le contrôle externe de la T2A cherche à vérifier que l'assurance maladie n'effectue pas de paiements injustifiés. Outre le recouvrement de l'indu, les établissements de santé sont passibles d'une sanction financière. Nul ne remet en cause le principe du contrôle : un financement basé sur la déclaration suffit à le rendre légitime. Néanmoins, les critiques sur sa mise en oeuvre se font de plus en plus entendre : inégalités, procédure à charge, manque de dialogue, partialité, durcissement des conséquences financières, .... De leur côté, les établissements de santé ne sont pas à l'abri d'une propre remise en question. Le décret du 29 septembre 2011 et la circulaire du 20 octobre de la même année semblent être une première étape d'amélioration du dispositif. Un nouveau guide du contrôle externe, à paraître, devrait poursuivre cet objectif.
Première partie - LA MISE EN PLACE D'UN CONTROLE EST INDISPENSABLE DANS UN SYSTEME DE FINANCEMENT A L'ACTIVITE
Section 1 : Le contrôle de la tarification à l'activité est accepté dans son principe par l'ensemble des acteurs
Section 2 : Le contrôle de la tarification à l'activité souffre d'une perspective axée sur la répression
Deuxième partie - LE CONTROLE DE LA TARIFICATION A L'ACTIVITE, MECANISME RECENT, EST NECESSAIREMENT PERFECTIBLE
Section 1 : L'aménagement du dispositif de contrôle externe devrait passer par une clarification de la procédure
Section 2 : Un changement dans les relations avec les établissements de santé concourt à rendre fiable le dispositif de contrôle