Primauté de l’intérêt supérieur des enfants sur le contexte illégal de la gestation pour autrui en France selon les juges strasbourgeois
La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France pour son refus d’établir le lien de filiation entre un père et ses enfants biologiques nés d’une mère porteuse aux États-Unis. L’interdiction en France de la gestation pour autrui (GPA) n’est pas, en revanche, condamnée en vertu de « la marge d’appréciation large » que doivent se voir accorder les États dans un domaine qui soulève de délicates interrogations éthiques.
Mots-clés : gestation pour autrui (GPA) – filiation des enfants nés de GPA – art. 8 de la Conv. EDH, atteinte au droit au respect à la vie privée des enfants (oui) – article 8 de la Conv. EDH, atteinte à l’article 8, droit à la vie privé et familiale des parents d’intention (non) – intérêt supérieur de l’enfant
I - Au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant né de GPA
A – Reconnaissance du respect à la vie privé des enfants : le droit à l’identité
B – Interdiction de priver les enfants de leur filiation paternelle biologique