La possibilité de refuser un traitement, éventuellement dans le cadre de directives anticipées, a été consacrée par le législateur. Mais la légitime autonomie ainsi restituée au patient ne doit pas faire oublier sa vulnérabilité propre, en particulier s'il s'agit d'une personne âgée : vulnérabilité physique, mais aussi vulnérabilité psychologique et sociale. Aussi, face à un refus de traitement le médecin a-t-il le devoir de s'assurer que la décision du patient est sérieuse, constante, libre et éclairée. La maladie, la souffrance, la dépression peuvent, en effet, affecter gravement le discernement et amener à un refus inapproprié. Un refus de traitement peut être seulement la quête, consciente ou non, d'une attention plus soutenue ou l'expression d'une angoisse. Il est parfois, au contraire, pour le patient, la revendication légitime d'un droit à participer activement à la décision médicale qui le concerne. Dans tous les cas, il est un appel à davantage de considération de sa dignité personnelle et inconditionnelle.
I. – REFUS DE TRAITEMENT ET AUTONOMIE DES PERSONNES ÂGÉES A. – Le droit de refuser tout traitement B. – La possibilité d’exprimer un refus de traitement anticipé II. – REFUS DE TRAITEMENT ET VULNÉRABILITÉ DES PERSONNES ÂGÉES A. – Vulnérabilité psychologique, vulnérabilité physique et vulnérabilité sociale du patient âgé II. – B. – Le devoir de non-abandon consécutif à un refus de traitement
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