Résumé
Un droit à l’euthanasie n’étant admis ni par la profession médicale, ni par le législateur, il fallut chercher un équilibre entre le respect de l’autonomie de la volonté du malade qui souhaite interrompre les soins, avec le préjugé favorable à la vie, credo de la médecine. C’est dans ce contexte que le législateur a débuté la construction des lois relatives aux droits des malades et à la fin de vie. La procédure collégiale naquit de cette réflexion. Elle est censée aider le médecin à prendre la décision d’interrompre les soins dans des circonstances bien définies. Cependant, cette procédure est au centre de nombreux drames humains, familiaux et judiciaires. Aujourd’hui, ces dispositions sont à l’examen devant le Conseil constitutionnel. Le législateur aurait-il failli en déléguant l’écriture de cette procédure au Conseil national de l’Ordre des médecins ?
Mots-clés
Fin de Vie – Médecine – Code de déontologie médicale – Procédure collégiale – Garantie des libertés
Abstract
The right for euthanasia being admitted neither by the médical profession, nor by the legislator, itwas necessary to look for a balance between the respect of the autonomy of the will of the sick person who wishes to interrupt the care with the prejudice favorable to life, « credo » of the medicine. In this context the legislator began the construction of the laws relative to the rights of the sick at the end of life. The « collective procedure » arose from this reflection. It is supposed to help the practitioner to make the decision to interrupt the care In well defined circumstances. However, this procedure is in the center of numerous human, family and judicial dramas. Today, these legal regulations are examined by the Constitutional Council. Would the legislator have failed by delegating the writing of this procedure to the National council of médical doctors ?
Keywords
End-of-life – Médicine – Code of médical ethics – Collective procedure – Guarantee of the liberties