Résumé
Comme pour tout produit, la distribution des produits de santé, s’inscrit dans un contexte concurrentiel fort, qui implique, pour les fabricants, la mise en place de techniques d’identification du produit facilitées pour le consommateur, dans un objectif de fidélisation de la clientèle. Dans cette compétition,
la marque joue un rôle d’autant plus important qu’elle porte sur un médicament dont la fonction consiste à prévenir, améliorer ou traiter l’état de santé du « patient-consommateur ».
Or, le médicament, faut-il le rappeler, n’est pas un produit comme les autres, ce qui impose un mode de communication et de publicité spécifiques, strictement encadré et contrôlé par les autorités de santé, ce afin d’assurer la protection de la santé publique. L’ambiguïté en la matière réside dans la confrontation du rôle de la marque, destinée à attirer et retenir la clientèle, à la fonction du nom du produit attaché au traitement d’une ou plusieurs pathologies. La marque est alors placée dans une complexité inhérente à la nature même du médicament, auquel le patient peut ou non avoir librement accès en fonction de son degré de dangerosité. Dans ce contexte, l’es autorité de santé, ANSM, produit des recommandations et guides de bonnes pratiques en matière de publicité, marketing, noms des produits, encadrant et limitant la liberté des industriels, au nom de la protection de la santé publique, qui soulèvent une vague de contestation.
Toute la difficulté réside dans la mise en oeuvre de moyens destinés à protéger le fragile équilibre entre le respect des droits du titulaire de la marque et la protection des droits des « patients-consommateurs » dans un contexte de croissance de l’automédication, portée par une politique de santé centrée autour du patient actif.
Mots-clés
Nom du médicament – DCI – Marque – Marque ombrelle – Marque caution – Marque fille – Famille de marques – Protection de la santé publique – Droit de propriété industrielle – Principe de précaution – Recommandation – ANSM
Abstract
As with any product, the distribution of health products is part of a strong competitive environment, which involves for manufacturers the implementation of product identification techniques facilitated for the consumer, with a view to customer loyalty. In this competition, the brand plays a role all the more important as it relates to a drug whose function is to prevent, improve or treat the state of health of the “patient-consumer”.
However, the drug, it must be remembered is not a product like the others, which imposes a specific mode of communication and publicity, strictly supervised and controlled by the health authorities, in order to ensure the protection of public health. The ambiguity in this matter lies in the confrontation of the role of the brand, intended to attract and retain customers, the function of the name of the product attached to the treatment of one or more pathologies. The brand is then placed in a complexity inherent
to the nature of the drug, to which the patient may or may not have free access depending on its degree of danger.
In this context, the health authority, ANSM, produces recommendations and guides of good practices in the field of advertising, marketing, names of products, framing and limiting the freedom of the industrialists, in the name of the protection of the public health. The difficulty lies in the implementation of means to protect the fragile balance between respect for the rights of the owner of the mark, and the protection of the rights of “patient-consumers” in a context of growing self-medication. by a health policy centered around the active patient.
Keywords
Name of the drug – International Nonproprietary Name (INN) – Brand – Umbrella brand – Brand bond – Daughter brand – Family of brands – Public health protection – Industrial property rights – Precautionary principle – Recommendation – ANSM