Résumé
Le projet de loi de bioéthique de 2020 desserre les contraintes pesant sur les recherches relatives à l’embryon humain et crée des régimes spécifiques moins protecteurs pour les cellules souches embryonnaires et pour les cellules souches adultes induites, dont les usages en recherche n’étaient pas régulés. L’interdiction de la recherche sur des embryons transgéniques (dont le génome est modifié) semble se lever, tandis que la possibilité de chimères avec l’animal se voit partiellement ouverte. On mesure que l’intégrité de l’embryon n’est plus la valeur éthique principalement en jeu et qu’aujourd’hui c’est la figure de l’espèce humaine qui devient la nouvelle frontière. Cependant, le fait de manipuler l’humain en laboratoire n’effraie plus, seule la naissance d’un enfant modifié heurte encore.
Mots-clés
Recherche biomédicale – Embryon – Cellules souches – Espèce humaine – Chimère
Abstract
The 2020 bioethics bill eases the constraints on research relating to the human embryo and creates specific regimes that are less protective for embryonic stem cells and for induced adult stem cells, the uses of which in research do not were not regulated. The ban on research on transgenic embryos (whose genome has been modified) seems to be lifted while the possibility of chimeras with animals is partially open. We measure that the integrity of the embryo is no longer the ethical value mainly at stake and that today it is the figure of the human species which becomes the new frontier. However, the fact of
handling humans in the laboratory no longer frightens, only the birth of a modified child still strikes.
Keywords
Biomedical research – Embryo – Stem cells – Human species – Chimera