Résumé
Lorsque les directives anticipées ont été introduites par la loi Leonetti (2005) et renforcées par la loi Claeys-Leonetti (2016), elles sont apparues comme des garanties effectives du respect de l’autonomie du patient permettant de faire survivre sa volonté quand il n’est plus capable de la communiquer. Force est de constater que, pour garantir le respect de son autonomie, il est nécessaire que des conditions préalables soient remplies en amont mais que celles-ci peuvent malgré tout rentrer en tension avec la réalité du terrain. Cet article à pour objectif de mettre en lumière, par l’exposé de situations cliniques rencontrées avec l’équipe mobile de soins palliatifs du CHU de Nantes, tant ces conditions à respecter que les problématiques pouvant être rencontrées dans la pratique et entravant leur rôle de garanties effectives du respect de l’autonomie du patient.
Mots-clés
Directives anticipées, fin de vie, autonomie du patient, loi Claeys-Leonetti
Abstract
When advance directives were introduced by the Leonetti Act (2005) and reinforced by the Claeys-Leonetti Act (2016), they appeared to be effective guarantees of respect for the patient’s autonomy, enabling his or her wishes to survive when he or she is no longer able to communicate them. It is clear that in order to guarantee the respect of the patient’s autonomy, it is necessary that certain preconditions be fulfilled upstream and that these conditions may nevertheless come into tension with the reality on the ground. The aim of this article is to highlight, through the presentation of clinical situations encountered with the Mobile Palliative Care Team of the Nantes University Hospital, both the conditions to be respected and the problems that may be encountered in practice, which hinder their role as effective guarantees of respect for the patient’s autonomy.
Keywords
Advanced medical directives, end of live, patient’s autonomy, Claeys-Leonetti Law