Commentaire sur CE, 22 juillet 2020, n° 423313 et Cass. crim., 16 février 2021, n° 19-87.982

Résumé

Le Conseil d’État semble introduire une distinction entre, d’une part, les établissements de santé et, d’autre part, les structures alternatives à l’hospitalisation qui ne seraient dès lors plus nécessairement des établissements de santé. Cette distinction emporte une dissociation de la titularité des autorisations d’activités de soins avec la qualification d’établissement de santé et rompt ainsi avec la définition fonctionnelle de l’établissement, retenue dans sa jurisprudence antérieure et dans celle du juge judiciaire, qui précisent qu’une structure de soins qui a pour objet de dispenser des activités de soins soumises à autorisation doit être qualifiée d’établissement de santé, quelle que soit sa forme organique.

Mots-clés

Ouverture et gestion sans autorisation d’un établissement privé de santé – Responsabilité pénale – Article L. 6125-1 du Code de la santé publique – Chirurgie de la cataracte sous anesthésie locale – Autorisation sanitaire

Abstract

The Conseil d’État seems to be introducing a distinction between, on the one hand, health establishments and, on the other hand, alternative structures to hospitalisation, which would then no longer be necessary for health establishments. This distinction dissociates the ownership of authorisations for health care activities from the qualification of a health care institution and thus breaks with the functional definition of the institution, retained in its previous jurisprudence and in that of the judicial judge, which specify that a health care structure whose purpose is to provide health care activities subject to authorisation must be qualified as a health care institution,whatever its organic form.

Keywords

Opening and management of a private health establishment without authorisation – Criminal liability – Article L. 6125-1 of the Public Health Code – Cataract surgery under local anaesthetic – Health authorisation