Résumé
Le contrôle par le juge judiciaire des mesures de soins psychiatriques sans consentement constitue une avancée importante, qui comporte néanmoins des limites. Certaines ont été très commentées, à l’image de la conception restrictive de l’office du juge que défend la Cour de cassation. D’autres passent davantage inaperçues, notamment la limitation des irrégularités invocables. Mais ces angles morts tendent à se réduire. Après le contrôle des décisions d’isolement et de contention, ce sont maintenant
les décisions d’admission en unité pour malades difficiles et de refus de sortie de ces unités qui vont pouvoir être contestées, sans nécessairement lever toutes les interrogations sur le sujet.
Mots-clés
Psychiatrie – Soins sans consentement – Contrôle du juge – Droit des patients – Unité pour malades difficiles
Abstract
Judicial oversight of psychiatric care without consent is an important step forward, but it does have its limits. Some of these have been the subject of much comment, such as the restrictive conception of the judge’s role defended by the Cour de cassation. Others, such as the limitation on the number of irregularities that can be invoked, have gone unnoticed. But these blind spots are tending to narrow. After the review of seclusion and restraint decisions, it will now be possible to challenge decisions on
admission to and refusal to leave units for the seriously ill, without necessarily clearing up all questions on the subject.
Keywords
Psychiatry – Care without consent – Judge’s control – Patients’ rights – Unit for difficult patients