Les docteurs en médecine auraient-ils le monopole des consultations ?
Le développement d’un bilan de santé personnalisé réalisé par des pharmaciens d’officine et remboursé par certaines mutuelles pousse à s’interroger sur les limites des compétences pharmaceutiques. Dans une décision du 16 mai 2013, rendue par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon, il a notamment été précisé que « l’entretien mené par le pharmacien dans un espace de confidentialité que la loi lui impose désormais de ménager dans son officine, n’a pas vocation à permettre à ce professionnel d’établir un diagnostic ou de prescrire », « dès lors le délit d’exercice illégal de la médecine n’est donc pas constitué ». Dans un tel contexte, prescripteurs et dispensateurs devront veiller à la mise en oeuvre d’une prise en charge coordonnée des patients pour l’optimisation des soins et traitements.
I. – Le choix des mots pour la définition des missions pharmaceutiques
A. – Le contexte de la plainte pour exercice illégal de la médecine et de la décision rendue par la Cour
B. – Consultations pharmaceutiques ou médicales
II. – La prise en charge du patient par une équipe multidiscipli naire de soins
A. – Responsabilité partagée des soins et traitements
B. – L’éthique clinique de la relation médecin-pharmacien