A mesure que la société s'éloigne de la morale commune, le recours au droit s'intensifie. Ce constat est d'autant plus vrai en matière médicale où la norme juridique tente de faire reculer la part d'ombre de nos devenirs biologiques et sanitaires. L'avocat s'est ainsi peu à peu affranchi des interdictions morales de mise en cause des médecins, affirmant son indépendance et se présentant comme porte-parole dans l'espace public politique. Si le phénomène de judiciarisation de la pratique médicale n'est pas contesté, il convient de le nuancer largement. L'intervention de l'avocat n'est pas si évidente qu'il n'y paraît et celui-ci rencontre dans la pratique de nombreuses difficultés, qu'elles soient conjoncturelles ou structurelles. L'exacerbation des discordances entre les avocats et les médecins favorisée par l'instabilité des solutions jurisprudentielles rend également compte d'une instrumentalisation funeste du droit.
I. LE « MAGISTÈRE DINFLUENCE » DE LAVOCAT CONCURRENCE LA FONCTION SOUVERAINE TRADITIONNELLE DES MÉDECINS DANS LA RELATION DE SANTÉ A. La détermination de lactivité de lavocat en droit médical par référence à son statut et aux logiques professionnelles B. La concurrence de lavocat, révélatrice des mésententes traditionnelles entre disciples dEsculape et de Thémis, reste confrontée à de nombreuses contraintes II. L'AVOCAT, REPRÉSENTANT DES MALADES, RESTE, POUR CERTAINS MÉDECINS, LE SYMBOLE DE LA COMPLEXITÉ DES PROCÉDURES DE LA RESPONSABILITÉ MÉDICALE A. Le faux débat sur la judiciarisation de la pratique médicale, facteur de tension entre médecin et juriste B. Les carences des modalités des contrôles juridictionnels des actes de soins renforcent la complexité des procédures
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