La place accordée au corps va de pair avec les évolutions sociétales. A l'origine occulté, voire censuré par le droit, le corps fait actuellement l'objet d'une attention particulière, à travers les questions controversées de l'euthanasie, de l'acharnement thérapeutique ou de la naissance prématurée. Mais est-ce au droit de décider de la vie et de la mort ? Au nom de quoi ? N'est-il pas victime d'une instrumentalisation, comme pourrait le laisser penser sa perpétuelle soumission au regard médiatique ? Si la peur de vieillir ou la maladie sont devenues des facteurs de désorganisation sociale, ces altérations n'en demeurent pas moins naturelles. Il est illusoire de penser construire une société démocratique sur de telles craintes. Le corps, hier brimé par la sacralité l'est aujourd'hui par une norme sociale commandée par le marché. Or, le corps ne devrait-il pas demeurer hors-marché ?
I. – LA THÉORIE ESSENTIALISTE DU SUJET DE DROIT : LE SUJET SANS CORPS II. – LA THÉORIE MÉCANISTE DU CORPS-MACHINE : LE CORPS DÉMEMBRÉ. III. – LA FAUSSE OBJECTIVATION JURIDIQUE : LE CORPS EN PERTE DE SUJET IV. – LA NÉCESSAIRE PROMOTION D’UNE THÉORIE EXISTENTIELLE DU CORPS EN SITUATION : LE DEVENIR ET LE DROIT
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