Si la France voit progressivement s'accroître le phénomène de judiciarisation, cela est loin d'être le cas concernant la Côte-d'Ivoire où la mise en œuvre de la responsabilité médicale demeure exceptionnelle. Il existe effectivement un Code de déontologie énonçant bon nombre de principes indispensables à l'exercice médical. Or, force est de constater leur inobservation par les médecins qui balayent d'un revers de manche le serment d'Hippocrate. A cela s'ajoutent des difficultés intrinsèques tenant aux barrières budgétaires et à une " organisation anarchique " du système de santé. Le justiciable envisageant d'engager la responsabilité du médecin se heurte à un vide jurisprudentiel en la matière ainsi qu'à l'inapplication du pouvoir disciplinaire de l'Ordre des médecins. Enfin, la religion, la coutume et le soupçon plus ou moins fondé qui pèse sur le juge, sont autant de freins à la consécration d'un régime de responsabilité médicale efficient.
I. – LE PÉRIL DE LA LÉGALITÉ HOSPITALIÈRE A. – L’inobservation des fondements juridiques B. – L’influence des facteurs socio-professionnels II. – LE RÈGNE DE L’IMPUNITÉ DES MÉDECINS A – La faible mise en oeuvre de la responsabilité B. – Le rejet de la justice libérale par les victimes
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