Résumé
La question vaccinale est régulièrement sous les feux de l’actualité juridique et singulièrement du droit de la responsabilité. Au coeur des débats, se posent les questions de la défectuosité du vaccin et du lien de causalité entre le défaut et les préjudices subis. À défaut de certitudes scientifiquement établies, l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) valide la position jurisprudentielle française qui autorise les personnes s’estimant victimes du vaccin de l’hépatite B à recourir à la preuve par présomptions graves, précises et concordantes. Pour autant, le juge européen rejette un système de preuve fondé sur des présomptions de droit.
Mots-clés
Responsabilité – Vaccin – Hépatite B – Défectuosité – Causalité – Présomption de faits – Présomption de loi (rejet)
Abstract
The vaccine issue is regularly in the spotlight of legal news and especially the tort law. At the heart of the debates are the questions of the defect of the vaccine and the causal link between the defect and the damage suffered. In the absence of scientifically established certainties, the judgment of the CJEU validates the French jurisprudential position which allows the people who consider themselves victims
of the hepatitis B vaccine to resort to the proof by serious, precise and concordant presumptions. However, the European Court rejects a system of proof based on legal presumptions
Keywords
Liability – Vaccine – Hepatitis B – Defectiveness – Causality – Presumption of fact – Presumption of Law (rejection)