La volonté exprimée : sédation profonde, euthanasie et suicide assisté (Approche comparative)
Aborder la question de l’expression de la volonté à l’épreuve de la fin de vie est une entreprise des plus complexes. Le juriste peine parfois à dépasser la notion de consentement qui lui est familière. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’étudier la fron- tière ultime de la vie au prisme des demandes d’euthanasie, de suicide assisté ou de recours à la sédation profonde, l’abord de la parole du sujet ne saurait être circons- crit à la seule recherche du consentement. Se confronter à ces questions ô combien délicates, nécessite, de première part, d’en cerner avec précision les contours termi- nologiques, cela impose, ensuite, de vérifier et de discuter les choix opérés par le législateur, afin de pouvoir, in fine, vérifier quelle est la place réellement donnée à l’expression de la volonté.
I. Les variations terminologiques autour de la mort demandée
A. L’euthanasie
B. L’assistance au suicide et le suicide assisté
C. La sédation profonde
II. Le choix terminologique opéré par le législateur
A. La lettre de la loi favorable à la sédation profonde
B. Les interrogations persistantes quant à l’esprit de la loi