Si le devoir d'assistance est éminemment moral, il prend également la forme d'une obligation découlant de règles déontologiques et pénales pesant sur le médecin. Il n'existe pas de définition légale de la notion de péril et il est revenu à la doctrine et à la jurisprudence d'en définir les contours. Le délit ne peut exister que si l'assistance était possible. Si le médecin la refuse, quelles qu'en soient les raisons, il encourt de lourdes sanctions pouvant aller jusqu'à l'interdiction d'exercer. Dans la pratique, le juge se montre relativement clément et accepte un certain nombre de faits justificatifs exonérant le médecin de sa responsabilité. Si celui-ci est, de par sa profession, davantage amené à devoir répondre de ce chef d'inculpation que le citoyen lambda, il faut admettre sa faillibilité. Le médecin ne peut en effet être assimilé à une entité salvatrice ou à un quelconque héros : il est avant tout et surtout un homme.
Section I. LA NON-ASSISTANCE A PERSONNE EN PÉRIL ET LE JUGE PÉNAL I. – LE PÉRIL APPELANT L’ASSISTANCE A. – La notion de péril B. – L’assistance requise par le péril C. – Les sanctions II. – LES PRINCIPALES APPLICATIONS DE LA NON-ASSISTANCE A PERSONNE EN PÉRIL EN DROIT MÉDICAL A. – Le médecin sanctionné par le juge B. – Le médecin relaxé ou bénéficiant d’un non-lieu C. – Les faits justificatifs Section II. LE RÉGIME DISCIPLINAIRE DE LA NON-ASSISTANCE A PERSONNE EN PÉRIL I. – LES PRINCIPES II. – L’APPLICATION JURISPRUDENTIELLE A. – Le médecin de garde et l’appréciation du péril B. – Le péril pressenti ou réel
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